Devant la poste de Fribourg, une fille en pleurs. Egarée, titubante, elle se précipite dans les bras de son amie qu’elle a dû appeler au secours. Dès qu’elle a la tête posé sur sa poitrine, elle s’abandonne et pousse des cris de désespoir. Les passants sont alarmés, les plus sensibles se frottent les yeux. Vu l’heure, l’endroit, l’âge de la fille — une petite adolescente — on imagine qu’il s’agit d’une rupture amoureuse. Gravissant les première marches de l’escalier qui mène à mon appartement, je l’entends encore pleurer. Dans quelques mois, elle ne se souviendra de rien.