La sta­tion bal­néaire de Tor­re­vie­ja est une drôle de ville. Un décor réal­iste mon­té par de gens de méti­er. Ain­si les comé­di­ens pren­nent peu à peu des dis­tances avec leur per­son­nage et mènent une vie décom­plexée. Leur légèreté est plaisante. Rien de fatal ne peut se pro­duire ici, voilà le sen­ti­ment. Si quelqu’un tombe, meurt, il se relèvera. Et comme dans une pièce où le réel est simulé, per­son­ne ne tra­vaille. La cais­sière de super­marché, le bal­ayeur, le serveur de café, le polici­er sont en place et font les gestes qu’ils ont appris, la pop­u­la­tion est souri­ante, elle regarde à la télévi­sion le reste de l’Es­pagne se débat­tre dans la crise.