Déménagé dans le bungalow du pauvre, une construction branlante aux parois ajourées dotée d’un petit ventilateur. Le propriétaire, lorsque l’île s’ouvrait au tourisme, a dû jugé prudent d’investir avec mesure. Depuis des dizaines de bungalows sont sortis de terre qui s’alignent face à face formant entre la plage et l’arrière-pays une allée. Les autres résidents nous regardent avec pitié, nous qui n’avons qu’un budget modeste. Sinon l’endroit est ravissant, cocotiers géants et bonne cuisine, sable immaculé et poudreux, quelques îlots posés sur l’horizon. J’écris là, sous un toit de palmes, torse nu, assommé par un disque de reggae que la serveuse passe du matin au soir.