Parc nation­al de Taru­tao, à qua­tre kilo­mètres du port, devant un baie, avec quelques vis­i­teurs. Ici, plus de con­fort. Riz servi de 17heures à 20h00 par l’épouse du mil­i­taire en charge du camp. Un bac que l’on rem­plit de glace le matin, cha­cun y pioche sa bière. Un camion assure la liai­son par une route unique que fréquentent des ban­des de singes. Nom­breux autour des bun­ga­lows les singes guet­tent le touriste et au moin­dre oubli se pré­cip­i­tent. Tout à l’heure un jeune spéci­men a volé du toit dans l’assi­ette de Gala et son toast a dis­paru. Le régime est spar­ti­ate mais la pop­u­la­tion des vis­i­teurs plus aven­tureuse. Un polon­ais qui lit Approches, drogue et ivress­es de Jünger, une jeune femme sor­tie d’un rêve, les yeux verts, la peau tan­née, une longue chevelure traî­nante (une gas­conne de Madas­gas­car — est-il pos­si­ble?), elle dort sous tente avec son ami, un bar­bu à l’or­eille per­cée d’un coquil­lage et une troupe de Russ­es munis de harpons.