Mer quelque peu démon­tée ce matin sous un soleil puis­sant. Le bateau de loca­tion partagé avec deux alle­man­des la coupe au bol nous dépose sur un site corallin où nous nageons à l’en­vi au-dessus des mas­sifs. N’é­tant pas fam­i­li­er de l’at­ti­rail masque-tuba j’ai le nez plein, puis je me famil­iarise avec la méth­ode et scrute à tra­vers une eau limpi­de des fonds remuants. Plus tard deux cent pois­sons zébrés tour­nent avec moi: j’en ai sous les pieds, sur la tête et devant le vis­age, cer­tains jouent d’autres attaques. Et le périple suit son rythme d’île en île avec une halte dans une forêt à singe pour un pique-nique de riz. Pleines d’én­ergie les Alle­man­des arrê­tent dix fois le bateau dans l’après.midi et vite har­nachée saut­ent au jus. Craig­nant au moment de par­tir que je sois Français, elles me par­lent dans leur langue dès qu’elles appren­nent ma nation­al­ité et ne revien­dront plus à l’anglais — mais elles demeurent crain­tives; de ces femmes de cinquante ans qui en ont soupé des hommes et n’en­vis­agent plus qu’une rela­tion mater­nelle. A la tombée de la nuit, le cheveu sec et la peau rougie, j’au­rai vis­ité d’ex­cep­tion­nels par­ages marins.