En promenade dans les hauts de Neuchâtel je remarque des cassettes disposées sur morceau d’étoffe. A distance, assis dans l’herbe, deux couples d’adolescents. Les cassettes, sans nom des groupes, sont identique à celles que je possédais autrefois. Je m’approche. Les filles cherchent protection auprès des hommes.
- Vous connaissez les noms des groupes?
- Je les ai prises à mes parents.
- Il y a un bootleg de Blurt et un Freiwilligeseltbstkontroll.
- Je ne sais pas.
D’autres marchandises sont répandues dans l’herbe, parmi lesquelles une série de journaux intimes. Je me penche, je lis, je reconnais alors mon écriture, mon nom: ce sont mes journaux d’adolescent.
- Et des disques, vous avez des disques?
- Qu’est-ce que c’est?
- Des vinyls?
- Laisse tomber, dit une des filles, ce type est dingue.