La voiture a fini dans le fossé. Ils ont ouvert les portières et se sont sentis libérés.
Mois : juin 2011
Critiques généreuses et fouillées de bons lecteurs, des écrivains d’abord. On se sent à partie. J’ai les plus grands doutes sur la valeur d’ Ogrorog. Avant, comme après. Mais ces critiques me montent le moral. je les lis et je les remercie. J’ai cependant en regard quelque chose de lointain qui — j’ai compris ce que vous étiez, j’ai vu votre trace.
Ecrire met en dehors de soi, et plus on avance plus on prend de la distance. D’abord, on peut poser la main dans son dos, donner de petites tapes raisonnables, se diriger, et puis on est divague, le paysage s’allonge, se perd aux confins, on est seul. Et les autres sont là. Eux n’ont pas bougé. A qui on a plus rien à dire. La souffrance. Mais que faire? On marche. Dans al direction que trace les idées premières. On augmente la distance. Le problème grandit.
Rien d’étonnant à ce que la logique du conflit brûle les planches. Et le plancher des vaches sur lequel se meut toute une partie mal réveillée de la population qui aimerait croire que les actualités télévisée modifient un horizon qu’il pourront contempler de loin sans réserve et sans mouiller leur culotte. Les capitalistes outranciers ont réussi ce tour de force, infuser leur morale dans les gestes et les paroles minimes des bonnes gens qui se demandent si pleurer, sourire, crier est encore permis et s’en trouvent plus démunis qu’un nouveau-né.