Bonheur

Dans une mai­son au milieu du monde sans que le monde sache quelle est cette maison.

Politique 2023

Créer un prob­lème. Lui adjoin­dre des caus­es et des effets fic­tifs. Apporter une solu­tion sans rap­port avec le problème.

Pendule

Du tout Dieu au tout génétique.

Futur

Dans un monde glob­ale­ment acquis à la fic­tion comme mode d’ac­cès à a réal­ité, le nom­bre de créa­teurs demeure con­stant puis diminue. 

Grave (suite)

Or, c’est exacte­ment ce que je fais, cela depuis des années, et selon Prilepine (in Patholo­gies) qui par­le ici de son père, celui-ci est mort le lende­main de la pre­mière attaque: “Quand papa lisait, il ne res­pi­rait pas d’une façon régulière, comme le font d’habi­tude les humains et les mam­mifères. Il emma­gasi­nait de l’air, et il restait allongé un bon moment, sans rien dire, les yeux fixés sur son livre. Puis il expi­rait, res­pi­rait nor­male­ment quelques instants, ter­mi­nait sa page, la tour­nait, fai­sait à nou­veau pro­vi­sion d’air.”

Cybernétique

Impres­sion­né par cette con­clu­sion spécu­la­tive néan­moins logique de Cerise: “La société sans con­tact, objec­tif du Great Reset, con­siste à enfer­mer les gens chez eux en les con­va­in­cant par un immense lavage de cerveau médi­a­tique qu’il est devenu dan­gereux de sor­tir, puis à utilis­er leur énergie physique et men­tale comme bat­terie pour faire fonc­tion­ner le cyber-espace (télé­tra­vail, inter­face corps-machine de Microsoft, etc.).”

Grave (suite)

Tro­qué les cac­a­houètes con­tre un bol de médica­ments. Pro­duits aux noms bar­bares, acide acetil­sali­cilique, rosu­vas­ta­tine, brilique tica­grelor à fonc­tion d’an­ti-pla­que­ttes, anti-coag­u­lant, ralen­tis­seur et flu­id­i­fi­ant. Assor­ti de ce con­seil, ne pas boire. Com­ment? Car je ne suis pas de cette école des dégus­tants qui aiment à faire vac­iller un fond de vin dans un fond de verre, mais de ceux qui éclusent les quan­tités en bocks. Donc je m’in­quiète. Les pre­miers jours, pas d’ef­fet sec­ondaire, plus tard des péri­odes de suf­fo­ca­tion: je me couche, c’est la nuit, je me réveille, je ne respire plus. Il faut absorber l’air à grandes lam­pées pour liss­er les effets d’emballement, le cœur tape, saute, se tait, tape. Pour pren­dre la mesure du dan­ger, je lis la posolo­gie du médica­ment: décon­seil­lé aux ary­th­miques, aux Viet­namiens, aux Chi­nois, aux alcooliques. Je cesse la prise. “Jamais sans l’avis d’un médecin”, proteste Gala. Résul­tat? Inchangé. Je suffoque.

Dehors

Main­tenant que les villes ont été trans­for­mées en lab­o­ra­toires sous pro­to­coles, mieux vaut s’éloign­er des humains, récupér­er le paysage et s’y tenir seul, atten­tif aux infor­ma­tions de la nature. Ceux qui prisent l’ef­fet de foule installeront des miroirs.

Littérature

Il faut chercher beau­coup pour trou­ver un écrivain der­rière les mil­liers de livres qui parais­sent. Le plus sou­vent il est assis, le dos tourné, penché sur un livre, occupé à lire.

Bernanos 2

Quelle langue, quelle verve, quelle foi! Peu importe que l’on sache en quoi, elle donne à l’écri­t­ure toute la force que l’on puise dans une foi!