Tête

-Et la tête, j’en fais quoi?
-Tu la mets sur les épaules.

Connaissances de l’IA.

Des cheveux côte à côte, ce qui ne fait pas une chevelure.

Chants

Hier, je courais. Course excel­lente. Rythme car­diaque impec­ca­ble. Une pre­mière depuis trente ans. Et tout le long de la plage, sur le quai, la pop­u­la­tion chan­tait. Un spec­ta­cle heureux et réjouis­sant. Je courais le sourire aux lèvres. D’abord ces enfants pour qui le restau­ra­teur avait dressé une longue, une belle table. Ils célébraient l’an­niver­saire d’une fille de trois ans en tutu rose. Puis des familles en cer­cle autour d’un gui­tariste, don­nant de la voix et du rire, et des castag­nettes. Plus loin, des fiancés que les témoins chantent. Et le long de la prom­e­nade, un cortège d’an­ciens le torse bom­bé qui reprend en chœur, à tue-tête, sur un rythme pro­duit au moyen d’un manche à bal­ai enfon­cé dans une poubelle de peau, les cou­plets du maître chanteur.

El Palo

Dans le quarti­er pop­u­laire El Palo, le mag­a­sin d’ap­pareils élec­tron­iques Ven­tu­ra elec­t­ri­ci­dad fait dis­tribuer dans les boîtes au let­tres son dépli­ant pub­lic­i­taire de Noël. En page de garde fig­ure un bil­let de la loterie nation­al, le no 66785, par­tic­i­pant au grand tirage de Noël, “jusqu’à 50 mil­lions en cagnotte”. Avec ce mes­sage: “si nous gagnons, tous les achats fait entre le 15 novem­bre et le 24 décem­bre vous seront remboursés!”.

Animalier

Fauves hos­tiles, dans un envi­ron­nement sauvage, por­tant clo­chette au cou.

Anniversaire

Soleil radieux pour le jour de mon anniver­saire. Com­mencé à cette occa­sion un nou­veau livre. J’écris sur le toit, par­mi les per­ro­quets. Rédigé au fil de la plume, le texte est bavard : point d’accroche, un vil­lage de mon­tagne dans un trou, une fab­rique d’eaux minérales. Et un vis­i­teur trou­vé ven­tre con­tre terre au milieu d’un aplat de carottes. Je m’amuse. Ensuite, vélo sur la plage, pen­dant les heures calmes, celles dont prof­i­tent les pêcheurs. Sur la plate­forme qui ferme la digue, il y en a deux aujourd’hui, équipés avec pulls, glacières, chais­es longues, radios en sour­dine et les femmes qui bronzent der­rière le rocher, à qui ils racon­tent, après chaque lancer (pas remar­qué de pris­es) leurs ten­ta­tives. De mon côté, pro­gramme habituel, pom­pes, squats, sauts de grenouille, planche et shad­ow. Bonne nou­velle, nous n’irons pas au restau­rant ce soir ; je red­outais la corvée : pren­dre le taxi pour déguster une cui­sine dont nous ne savons pas même si elle sera de luxe. Ajou­tons que je suis dif­fi­cile, j’ai peu de goût pour ces échan­til­lons de plat que l’on nomme « nou­velle cui­sine » et sor­ti de cette option spec­tac­u­laire les Andalous ne savent que le com­mun, fri­t­ures et soupes grass­es. Aus­si avons-nous fait des achats. Gua­camole de la région (mélangé avec de l’oignon frais) et faux caviar, poulet gros sel aux légumes, chèvre et camem­bert, tarte tatin. Bière mex­i­caine et cidre basque à l’apéritif, un Rio­ja Coto de Imaz 2011 pour la viande.

Mondialisme 3

Y a‑t-il des Africains blancs ? Oui – en Afrique du Sud par exem­ple. Ce sont des colons.

Mondialisme 2

L’énoncé exact eut été : « Des Africains citoyens de l’un des pays mem­bre de l’Union Européenne ».

Mondialisme

Le Monde: “Les Européens d’as­cen­dance africaine”.

Venezuela 2

-Dans mon vil­lage, à sept heures, le soir, dit Diego le Vénézuélien, il n’y a plus per­son­ne dans la rue.

-Un petit village ?

-Cen­tre trente mille habi­tants. C’est l’insécurité.

-Déjà avant la crise ?

-Oui, mais là c’est pire.