Tout le monde a compris que les maîtres-marionnettistes nouent ces jours les fils du spectacle à venir.
Littérature
À mes corrections de Notr Pays, tel un acharné; combien de temps cela va-t-il durer ? La semaine dernière, après 32 jours de relecture, je lis à la dernière page, “Axarquie, 24 mai 2017” — puisque je note selon l’habitude le lieu où je finis un manuscrit. Mais celui-là est sans fin. Mauvais signe. D’abord, parce que je refuse de croire qu’il ne peut être sauvé et m’efforce. Le roman était et me demeure étranger. Pari relevé, dès lundi prochain j’écrirai à main levée OM (le texte qui précédera TM, publié en novembre), le regard fixe, sans fatigue ni angoisse (du moins le jour) avec pour horizon le point d’accueil et le repos, et cependant, je ne sais pas, je ne sais rien, pas la première ligne de ce que je dirai, mais je vois.
Célèbres
Spectacles des gens célèbres pour les pauvres, qui les rendent célèbres, parfois riches. Vies exhibées, jouées, ordurières, toutes de stupidité et luxueuse camelote, horizon subliminal pour une foule de consommateurs naïfs qui subjugués plient puis s’en vont peser sur le destin matérialiste de notre histoire.
Proche
Tout à l’heure, après six heures à batailler avec les corrections de Notr pays, je chausse mes sabots chinois, je monte à l’église, je tire le loquet du cimetière: inhumé en 1923 à l’âge de 46 ans, Jorge Lilien Gonzalo Piedrafita est enterré au ras de la terre, contre le chœur. J’évite de piétiné le monticule, rejoins la barrière qui domine la vallée, regarde le soleil, la rivière, les cimes, Juan a lancé les chiens, ils rabattent les moutons tôt menés vers les pâtures.