Jamais un écrivain ne devrait parler de politique ou alors comme le faisaient avec intelligence, doigté et distance, du temps qu’ils étaient vivants et s’exprimaient, Aristote, plus tard Kant, Machiavel, Thoreau, Illich (sans début ni fin cette liste), chacun à pousser devant soi, en conviction, son apologétique. Mais la donne change: désormais les pouvoirs consolidés captent avec des moyens industriels la littérature et en tirent un récit des horizons.
Les malins
Evolution vers le spectacle automatique. En principe, un spectacle exige un spectateur. Dans le monde analogique, dans l’ancien monde, une présence physique. C’est beaucoup de plaisir pour les montreurs, autant d’ennui pour les producteurs. Comment discrétiser le public? Le rejeter dans la catégorie immatérielle? Le condamner à la passivité? Je l’ignore. Mais je vois ce que je vois. Des spectacles interdits au public physique qui, instantanément, reconquièrent ce même public par voie numérique. Plus-value tombée et qui remonte. Frais tombé et aplanis. Bénéfices en hausse.
Travail
Le moment est venu de passer à la suite. Le monde d’hier a été écrasé de main de maître. Honte aux maîtres, aux maîtres faux. Pour moi, le deuil est fait: je suis à nouveau optimiste! Tous raisonnements consolidés, j’ai jugulé mes émotions, je me prépare à courir la distance qui me fera retrouver ce que j’étais.