Balai

Comme l’an dernier, bal­ayé la route du col pour faciliter le pas­sage la semaine prochaine des cyclistes en com­péti­tion. Le tra­vail est haras­sant. Ce n’est pas de la pous­sière qui est bal­ayée, mais de la pier­raille, des gra­vats, du sable. Sur trois kilo­mètres. Munis de bal­ais forts et car­rés, nous gravis­sons jusqu’au som­met, redescen­dons dans la val­lée. Labeur d’une mat­inée. Une machine à rouleau nous précède: cela ne suf­fit pas. Cette route sem­ble avoir essuyé un bom­barde­ment. Qua­tre ans que je la fréquente, elle ne cesse de se détéri­or­er. Nous peignons les nids de poule afin d’éviter que les futurs con­cur­rents n’y tombent. Pourquoi ne répar­ent-ils pas la route? Parce que la cap­i­tale punit le maire du vil­lage voisin pour l’avoir emprun­tée en camion avant qu’elle ne sèche et d’avoir ain­si annulée le tra­vail des can­ton­niers dépêchés par l’ad­min­is­tra­tion. En atten­dant, Lie­gos et l’homme de corvée que je suis bal­ayons. Puis le soir une pluie tor­ren­tielle s’a­bat sur la con­trée, une pluie de douze heures, et voilà pour l’u­til­ité du travail.