Soria-campagne

Dor­mi à la Casona San­ta Colo­ma, dans un vil­lage de sept habi­tants, chez un Argentin. D’en­trée (il est 18h00) il dit “la cham­bre n’est pas prête” et “les autorités exi­gent désor­mais toutes sortes de ren­seigne­ments privés de la part des clients, met­tez n’im­porte quoi, je m’oc­cupe du reste!”. De la cham­bre, je vois la camion­nette et l’in­fi­ni. Au bout de l’in­fi­ni, une colline. A son som­met Numance, ancien site celtibère. Mon­père m’en­voie des images d’Autriche (“tes amis”, écrit-il). Il pleut. Il roule en direc­tion de Budapest. Sept heures qu’il pleut. J’en­voie une image de la cam­pagne prise depuis la fenêtre: un par­adis. Le soir, un seul autre client dans la salle à manger, une Argen­tine qui écrit un guide sur les endroits reculés. Le lende­main, au petit-déje­uner, elle en par­le aux paysans venus boire un alcool : ils sont gênés.