Etape

A Calatayud, ville petite, sans intérêt, où je suis venu, revenu, à vélo, en voiture, avec Gala, sans Gala et ce soir, une fois de plus avec Gala, parce que Calatayud est sur la route, qu’il y a un bon restau­rant, qu’il y a un hôtel avec vue, une vue mag­nifique sur la Col­lé­giale et le château de l’hor­loge et partout des cigognes instal­lées dans des nids de bran­chage gros comme des fagots. Sous un soleil brûlant, entouré de chiens de com­pag­nie à qui les pro­prié­taires font la con­ver­sa­tion, entre deux bar­res de locat­ifs, à la lim­ite de la ville pour la dis­cré­tion, je fais mon pro­gramme de sport (équili­bre, vitesse, force) puis nous déje­unons chez Escartin, sept plats et deux rouges du cru, le Bal­tazar Gracián (dont je dois être l’un des rares en ville à avoir lu l’œu­vre) et le Lan­ga (dont la cave trône en haut d’une mon­tée roulée sur le vélo de voy­age par quar­ante-deux degrés).