Lac

Le lac. Les lacs. La région des lacs. Tapis­sée de vigne, coupée de murets, et ses lotisse­ments, ses bourgs. A peine si l’on ose par­ler et souf­fler devant un tel équili­bre. Rai­son pour laque­lle les dames qui courent avec les chiens, les hommes qui font faire du vélo à leurs enfants, et les ado­les­cents, les munic­i­paux par­lent fort, devant eux, il faut bien, con­tre la pétri­fi­ca­tion. Luv qui demande si je peux venir la chercher sous-gare, à Neuchâ­tel, après douze heures de con­duite! Mais com­ment “chercher”? En Suisse on ne peut pas chercher: tout est fait, dit, cade­nassé, clos. Avec une voiture c’est pire: on ne peut ni rouler, ni s’ar­rêter, ni pren­dre ni dépos­er. Puis quand les voix ent­hou­si­astes des rési­dents priv­ilégiés de cette région que le monde nous envie se taisent, ne reste plus que la bande-son pro­pre au pays: marteaux-piqueurs, bal­ayettes à brosse et pousse-feuilles et tracteurs-ton­deuses, l’en­tre­tien mani­aque du paysage “carte-postale”.