De Barranquilla a Rodadero, interminable champ d’ordures. Les maisonnettes en carton forment sur le côté droite des lotissements gris sable. La vie se joue au ras du sol. A l’arrière-plan, dans les lagunes, cabanes de pêcheurs sur pilotis reliées par des pontons de planches. Les enfants marchent devant eux, la démarche molle, comme s’ils allaient tomber. Même le terrain de football (un tous les cinq cent mètres) est jonché d’ordures : bouteilles sèches, sacs plastiques, seaux en charpie. Du côté gauche, c’est l’Océan et le vent.