Patin

Je sais ce que je dis au mot près. En revanche, c’est en par­tie dû à l’usage intem­pes­tif du télé­phone, son régime d’ab­strac­tion, la dis­tance comblée, la fausse présence, j’ai de la peine à me sou­venir à qui j’ai dit, par exem­ple quand je rap­porte comme ces jours des anec­dotes de voy­age, for­cé alors de m’en­quérir: “tu m’ar­rêtes si je t’ai déjà raconté!”.