Monory city

Le quarti­er chi­nois de Budapest, une rue au milieu d’une friche, pleine de Chi­nois, des Chi­nois qui trans­portent, négo­cient, pal­abrent, ava­lent des nouilles et jouent aux cartes, comptent leur argent et leurs avoirs, briquent des Lexus, des Porsche, des Mer­cedes. Je cherche du tis­su tech­nique en rouleau pour l’emballage du cube. Domo a con­tac­té une courte­pointière suisse, elle a don­né les indi­ca­tions. Porte à porte toute la mat­inée. Des sou­tiens-gorge, des pan­neaux solaires, des pouss­es de soja, pas de tis­su. Dans une cour intérieure, der­rière une fontaine en stuc décorée de pan­das adultes, des palettes brisées, des déchets de car­ton, des que­nouilles de cel­lo­phane et au sol, deux car­cass­es de cochons san­guino­lentes. A la fin, je demande à un Chi­nois s’il par­le anglais. Il ne par­le pas anglais. Je repars bre­douille à tra­vers les ban­lieues qu’Or­ban rase ici et là par coupes som­bres pour bâtir des stades ovoïdes, rec­tan­gu­laires, sphériques, des stades géants, enc­los der­rière des grilles, dés­espéré­ment vides, qui affichent des mes­sages élec­tron­iques: Steffie Graf ten­nis exhi­bi­tion, Pan­tera met­al night, Anoth­er Brick In The Wall inter­na­tion­al show…