Souris

Elles gam­badent sur la pente du talus, mon­tent dans la car­a­vane, envahissent Evola. Il a dis­posé des pièges. Cer­taines sont attrapées, d’autres volent le fro­mage. A la fin du siè­cle dernier, dans la mai­son de Gim­brède, lorsqu’une souris filait entre mes pieds, je jurais de la cap­tur­er. Bien­tôt la chas­se tour­nait court et je me répandais en hypothès­es devant un angle de mur impéné­tra­ble où elle avait pénétré. “J’en ai une qui s’est coincé der­rière le fau­teuil, dit Evola, je l’ai sor­tie avec des pincettes”. Et le faux-pla­fond? Car il me revient qu’à l’époque de la ferme de famille, elles trot­taient au-dessus de mon lit et que je m’a­gaçais à en per­dre le sommeil.