“Trials of the van occupanthier” 3

Pour cette dernière étape du bref périple, nous logeons au som­met d’une mon­tagne de Navarre, les vans sont posés sur de l’herbe épaisse, détrem­pée, jurassi­enne, nous gril­lons du bœuf au son des cloches ani­males. Puis lais­sons gliss­er le matin venu jusqu’à la plaine d’Aragón où dans la ville de Tafal­la, mal rasés, en pan­talons de brousse et Bermudes défraîchis, par hasard, au pre­mier étage de la place majeur, un restau­rant classé au Miche­lin nous sert ses meilleurs plats aux­quels invite Mon­a­mi, enfin con­tent de la qual­ité des liba­tions. Soirée plus chiche à Piedral­ma, en con­ver­sa­tion sur les femmes, la vie, le des­tin… je plaisante — en con­ver­sa­tion, tan­dis qu’Evola arrose ses tomates, son basil­ic, son chan­vre et reprend la route à bord du Fiat Duca­to antédilu­vien et pous­sif, croise le pont sur la riv­ière, s’en va en amont de la riv­ière pour ren­con­tr­er demain les pas­teurs qui l’emmènent avec 1200 mou­tons sur un itinéraire de tran­shu­mance de sept jours.