Cube 3

La mousse n’est pas arrivée. Je rap­pelle Barcelone, j’ap­pelle la poste privée, même réponse: “les Fêtes”. L’im­pa­tience est à son comble, car j’ai ren­dez-vous avec Gala à Saint-Tropez et ce sont huit cent kilo­mètres de route. Dans l’après-midi, je ter­mine la fab­rique du socle. David sug­gère d’in­sér­er des aimants dans la tranche des demi-plaques afin qu’elles ne se désol­i­darisent pas durant les exer­ci­ces (les élé­ments qui com­posent le cube sont poly­va­lents, le socle qui sert de base au cube est aus­si un sou­tien de porte, une ral­longe de banc et un butoir). Je fais une recherche sur inter­net, je passe com­mande d’aimants à vis, puis j’ap­pelle l’a­gence de séri­gra­phie qui n’a pas envoyé son devis. En fin de journée, d’autres clients afflu­ent vers le lab­o­ra­toire, aucun bavardage, cha­cun est con­cen­tré — ce qu’ils font? Je l’ig­nore, de même qu’ils ignorent ce que je fais. La plu­part occupe un bout de table, alors que je tra­vaille au sol sur dix mètres car­rés avec des sci­es, des équer­res, des lames, de la colle et mes deux ordi­na­teurs porta­bles. A mesure, j’en­reg­istre pour Max­i­mum des mémos sur Three­ma, pose des ques­tions lorsqu’il faut une déci­sion. Par la même voie il opine et je reprends le travail.