Village balnéaire en Guipuzkoa et choix judicieux. Les enfants voulaient surfer. J’ai suggéré la côte Nord du Portugal. Cela me permettait de traverser l’Espagne en camionnette, d’établir des bivouacs au passage, de les recevoir à l’aéroport de Porto. Mais il y avait la distance — plus de 900 kilomètres — et ces photographies d’une côte sauvage, aride, peu habitée. Nous avons décidé de rester en Espagne. La veille du départ pour Bilbao, là où les enfants atterrissent, je croise l’invité de mon voisin, un Basque. Quand il apprend que je suis allé à Zarautz il y a vingt-cinq ans, il me dit: “vous ne reconnaîtrez plus rien!”. A midi, nous mangeons des tapas dans un faubourg de Bilbao bloqué par le passage du Tour de France. Un habitué du quartier nous explique comment quitter la zone en contournant les barrages de police. Nous trouvons une autoroute déserte. Un heure plus tard, nous installons la camionnette sur une colline verte de pluie au dessus de la baie de Zarautz. Commence ma première tentative de vacances en camping avec un matériel qui me met au rang de la concurrence: table et chaises, auvent et cuisine de campagne, glacière et bac à vaisselle. Les autres clients parlent hollandais et allemand. Quelques Belges, peu d’Espagnols. Nous avons notre parcelle. Deux arbres en marquent la limite. Dans ce périmètre, je dresse la tente monoplace que j’utilise pour le bivouac à vélo; Aplo et Luv dorment chacun à un étage de la camionnette.