Il pleut. Je rentre ma chaise, j’allume un feu. Il ne pleut plus. Je ressors, je reprends ma lecture. Les oiseaux et leurs chants s’accrochent aux murs de pierre. Ils seront de retour au milieu de la nuit, à trois heures trente. Gloria, la voisine vient au jardin. Sa maman vient de mourir. à 103 ans. Gloria s’installe dans un transat déchiré, parle à un chat. C’est celui du paysan. Comme elle ne l’a jamais vu, je lui dis: “c’est le chat du paysan”. Des avions traversent le ciel. Il vont en France. La cloche de l’école sonne. La cloche est percée. C’est à peine une cloche. Pour rire, je prétends que c’est la matrone du village qui tape sur une poêle rouillée. D’ailleurs, la matrone et son mari habitent un logement sous la cloche qui est la cloche de l’ancienne école. Le maire a diffusé la bonne nouvelle: les travaux de réparation de l’église vont enfin commencer. Dans le futur, nous aurons un autre son de cloche. Je continue de lire au jardin. Je déchiffre les schémas cybernétiques de Shannon et Wiener. Il recommence de pleuvoir. J’appelle Evola au téléphone. Il filme la rivière qui borde le terrain de Piedralma. Il montre qu’elle déborde sur le pont. Impossible de passer avec mon bus dont les roues sont petites, la carrosserie basse. Je continue de lire. Nous verrons plus tard.