Présence discrète mais constante de l’alcool dans les rues de Buda. Les visages sont usés, la résignation lourde. L’article est nécessaire: on boit. Monpère dit: “les derniers résistants ont été éliminés en 1956”. Toute la ville, pourtant la plus dynamique et la plus joyeuse de Hongrie, à moins que l’on préfère dire “la seule ville de Hongrie” (j’ai voyagé dans les terres), vit dans une lumière pauvre. Vêtements, coupes de cheveux, démarches ajoutent à ce côté crépusculaire. Une ambiance que l’on retrouve dans les Carnets d’Imre Kertész, auteur fou (à la lire, on se demande parfois s’il se comprend lui-même).