Avion

Arrivé au guichet d’en­reg­istrement de Wizz air trois min­utes avant la fer­me­ture. Jusqu’au moment où l’employé referme la main sur mon bagage, je me demande: va-t-il l’ac­cepter? Il ne resterait qu’une solu­tion: aban­don­ner la valise pour mon­ter dans l’avion. Tout s’en­chaî­nait bien pour­tant depuis le départ d’A­grabuey, voiture, train région­al, train nation­al, jusqu’au métro à Barcelone… Trois liai­son par heure Sants-El Prat. Le train est en retard. Il n’ar­rive pas. Quand la rame démarre, elel lam­bine à tra­vers une ban­lieue en travaux. En fin de compte, je fran­chis les obsta­cles, mais dans quel état. Essouf­flé, décoif­fé, détrem­pé (cou­ru à tra­vers les ter­minaux la valise à la main), je prends place par­mi les Hon­grois qui atten­den d’embarquer pour Budapest, j’ou­vre une bière, j’avale des pilules pour le cœur, une annonce reten­tit: l’avion est encore au-dessus de Londres.