Déposé ce matin Gala à l’aéroport d’Alicante. Couché de bonne heure, réveillé de bonne heure. Pas dormi. A bord de la camionnette, je roule à travers les amandiers en fleurs. Plus loin, ce sont les mines de souffre, puis les reliefs volcaniques. L’œil a demi-fermé je vais lentement, j’évite l’autoroute, je traverse des hameaux, bois un café, parle avec les vieillards assis sur les places et devant les églises. Les amandiers sont roses, la terre est rouge. J’écoute Manchester Orchestra et REM. En début d’après-midi, après un menu dans un restaurant pour camionneurs, j’engage le bus sur une route abandonnée (en attente d’immeubles qui ne seront jamais construits) et dors. Le soir, j’atteins Socuéllamos, l’un des chefs-lieux de la région viticole de Valdepeñas, bourgade de maisons d’un étage sur un plateau. Au milieu de ses quartiers tracés au cordeau, une “Tour du vin”. Etroit mirador métallique de dix étages auquel le visiteur accède au moyen d’un ascenseur. C’est un musée. Qu’y a‑t-il à voir? La ville de Socuéllamos et ses vignobles. J’acquitte le prix du billet, trois Euros. Je monte. Voici la première “curiosité” de mon livre des “Curiosités espagnoles”.