Route 3

Détour de cent kilo­mètres pour me promen­er sur les aires d’at­ter­ris­sage de l’aéro­port de Ciu­dad Real. Con­stru­it aus­sitôt aban­don­né. Il n’a jamais servi. Si je me sou­viens bien, il y a quelques années, il a été mis aux enchères par l’E­tat. Des Chi­nois l’au­raient acquis pour 1 Euro. Une dizaine d’avions sont garés sur la tar­mac. Du stock­age. Halles des départs, tour de con­trôle, halles de fret, park­ings, pistes tout est silen­cieux. J’es­saie de pénétr­er dans l’un des ter­minaux, mais il y a des flics qui s’en­traî­nent à je ne sais quoi. Je remonte dans le bus, vais voir le Cen­tre des vis­ites, un bâti­ment cir­cu­laire posé sur la colline. Forme babélique, forme d’un pâté. Le vent fait trem­bler les pan­neaux de cou­ver­ture. Il en a emporté la moitié. De l’e­s­planade du Cen­tre on voit une passerelle géante qui émerge du ter­mi­nal pas­sagers et barre l’hori­zon. Elle devait rejoin­dre la future gare TGV. Je m’en vais, un train passe.