Détour de cent kilomètres pour me promener sur les aires d’atterrissage de l’aéroport de Ciudad Real. Construit aussitôt abandonné. Il n’a jamais servi. Si je me souviens bien, il y a quelques années, il a été mis aux enchères par l’Etat. Des Chinois l’auraient acquis pour 1 Euro. Une dizaine d’avions sont garés sur la tarmac. Du stockage. Halles des départs, tour de contrôle, halles de fret, parkings, pistes tout est silencieux. J’essaie de pénétrer dans l’un des terminaux, mais il y a des flics qui s’entraînent à je ne sais quoi. Je remonte dans le bus, vais voir le Centre des visites, un bâtiment circulaire posé sur la colline. Forme babélique, forme d’un pâté. Le vent fait trembler les panneaux de couverture. Il en a emporté la moitié. De l’esplanade du Centre on voit une passerelle géante qui émerge du terminal passagers et barre l’horizon. Elle devait rejoindre la future gare TGV. Je m’en vais, un train passe.