Promenade sur le bord de mer de Guardamar del Segura, entre la ligne des palmiers et la plage. Avec Monfrère, il y a trente ans, nous venions dormir le samedi dans les dunes pour échapper au train d’enfer que menaient les fêtards de la movida autour de la place Xuquer de Valence. De ma chambre, je comptais vingt bars à musique ouverts tous les soirs, ouverts toute la nuit. Nous venions et repartions en train. Guardamar était alors un village pour touristes espagnols. Le décor est le même aujourd’hui, mais il n’y a plus que des faux réfugiés ukrainiens, des ouvriers sud-Américains et des Scandinaves retraités qui dînent à l’heure de la sieste dans les Woks chinois. Les dunes n’ont pas bougé.