Les pelouses du Schwabinger Bach servent de plage aux étudiants qui restent en ville pendant les vacances. Plus haut, les touristes qui déambulent en direction de la Tour chinoise. Afin de ne pas déranger les parents qui promènent leurs enfants sur les chemins réservés aux familles (un panneau annonce cette réserve), je guide Gala vers un sentier sablonneux. Il sépare le domaine des étudiants à demi-nus des plates-bandes occupées par les nudistes; ici et là, au milieu des herbes folles, surgissent une paire de fesse ou des seins tandis que Japonais, Arabes, Chinois pédalent l’air ravi. Au bout du parc, la cohue est grande; il faut mettre pied à terre; nous poussons nos vélos hors du passage souterrain qui mène au Hofgarten. Sur l’Odeonsplatz, un couloir de barrières nous arrête. Les badauds sont massés par milliers le long du circuit pour assister à l’arrivée de l’une des étapes reines des Championnats d’Europe, les 202 kilomètres cyclistes. Deux fois le peloton passe sous nos yeux. De retour dans le parc, nous roulons jusqu’à l’extrémité Nord où nous avons nos habitudes à l’Au Meister, le jardin de bière qui vend des saucisses, de la salade de patates et de la Hofbraü.