Traversée heureuse de l’Auvergne pour échouer en soirée dans Libourne, ville entée sur le vignoble où j’espérais trouver sans encombres un “Hôtel de France” afin de se reposer des péripéties des derniers jours, avocats, juges, banques, garages (suite à la vente des mes parts dans la société d’affichage) pour m’apercevoir, une fois de plus que cette France-là n’existe plus, qu’elle est grise, noire, misérable, défaite jusque dans ses campagnes. Elle mérite si peu d’être visitée dans ses régions vivantes; pourquoi est-elle aussi pleine? A minuit, épuisés, trempes comme des soupes (il fait trente degrés), après avoir été refusés par les huit établissements rencontrés le long de la route, nous atterrissons dans la chambre en plastique d’un B&B de la banlieue de Cénon qu’une assistante robotique nous ouvre à distance au moyen d’un code a dix chiffres.