Du temps

Vacance chez les rich­es et les demi-rich­es, les ambitieux et les par­a­sites des rich­es de la Côte-d’Azur entre Giens et Saint-Tropez. Le yacht géant qui mouille par­mi ses con­cur­rents en beauté de la Mari­na, juste sous la fenêtre de l’ap­parte­ment doit val­oir dans les 15 mil­lions d’eu­ros (par télé­phone, je le mon­tre aux enfants, “c’est le yacht de Bat­man — à coque noire”. Pré­ci­sion inutile : depuis mon arrivée il n’a pas bougé d’un iota, son patron doit être au tra­vail. Sinon palmiers, voiturettes et petits chiens, crêpes et pois­sons, vélos élec­triques, alan­guisse­ment, prom­e­nades cir­cu­laires des entés — quoi d’autre? Lieu priv­ilégié sur la carte de la société des loisirs. Con­nu. Joli, agréable, con­fort­able. Sans intérêt. Quelle impor­tance? J’y suis pour Gala et bien­heureux. Ce que je fais? Par exem­ple, des pom­pes et des squats sur un morceau de planch­er de ter­rasse jeté au milieu d’un ter­rain vague entre la mer et l’aéro­port. Tan­dis que je pompe en mail­lot de bain Car­refour pre­mier prix, les avion­nettes décol­lent. Ou encore, une mon­tée à vélo du col de Babaou, sym­pa­thique­ment rebap­tisé à la gomme sur le pan­neau d’ac­cueil piqué en son som­met, col de Babacu.