Rock

Au pre­mière étage de la mai­son d’Ar­ava­ca, Mon­père fai­sait jouer du jazz sur son appareil Revox. L’été 1978, un cama­rade améri­cain m’a prêté deux albums, le live de Deep Pur­ple Made in Europe et le Black and White album des Stran­glers. J’ai demandé à les enreg­istr­er sur bande. Je n’ai pas oublié ce que j’ai ressen­ti devant ce son neuf (même expéri­ence quelques années plus tard avec Joy Divi­sion). Pour Deep Pur­ple, j’avais déjà enten­du Burn qu’é­coutait mon oncle de Lau­sanne, mais pour l’al­bum des Stran­glers, il était un des pre­miers de la vague post-punk. Le même été, après avoir ren­du les dis­ques à l’Améri­cain, j’ai trou­vé dans la vit­rine d’un cor­don­nier de Irún sur la côte basque, ville frontal­ière près de laque­lle nous pas­sions nos vacances, le Made in Japan à cou­ver­ture dorée. Chaque fois que Mamère sor­tait faire des achats, je l’ac­com­pa­g­nais afin de pass­er devant la vit­rine du cor­don­nier. Mes par­ents ont fini par acheter l’al­bum que le vendeur a retiré de la vit­rine et envelop­pé dans du papi­er jour­nal. Hier j’é­coutais le nou­veau Stran­glers Dark Mat­ters, sur­pris par l’in­flu­ence sur le jeu de clavier de Dave Green­field (Stran­glers) de John Lord (Deep Purple).