Bras 4

Tou­jours là, avec sa douleur. Appa­rais­sant, dis­parais­sant, lanci­nante. Si je n’en vois pas la fin, les médecins eux n’en voient pas le début. Sor­ti de l’ur­gence qui con­sis­tait à panser et atten­dre, ils sont per­plex­es. Il y a quelques jours, j’ai à nou­veau con­duit 1200 kilo­mètres. Cette fois avec pré­cau­tion, le bras tan­tôt en hau­teur sur le bord de la por­tière, tan­tôt relâché sur la cuisse. Con­séquence, aucune. Ni bien ni mal. La douleur vient et repart. A Rincón en décem­bre, l’aimable phys­io­thérapeute con­seille de repren­dre les séries quo­ti­di­ennes de pom­pes. Elle ajoute : pro­gres­sive­ment. Con­seil qui me réjouit mais dont je ne fais pas cas — il est pré­maturé. Dans le Jura, il y quinze jours, j’ai repris. Est-ce que cela aug­mente la douleur? A peine. La réduit? Non.