Six cent kilomètres d’autoroute de la mer à Madrid. Grande vitesse. Quarante de plus que la moyenne autorisée. Près de Jaen, je cherche le restaurant d’étape où Gala et moi avons acheté de l’huile d’olive vierge il y a cinq ans. Il est sur l’autre piste, nous descendions alors vers l’Andalousie. Au plus près je m’arrête. Un patron somnolent me sort la même huile de son arrière-boutique. Conditionnée en briques de fer léger. Moins de Fr. 70.- pour dix litres. Il coupe une part de tortilla, la serre dans une demi-baguette. Je reprends la route avec mon sandwich. La nuit tombe quand j’atteins le quartier de Barajas, près de l’aéroport de Madrid. Si les Chinois du quartier n’on pas pas de Skol, je crois savoir pourquoi: la brasserie Mahou, l’une des plus importantes d’Espagne, est à moins de 10’000 mètres. Splendide hôtel de fonction, que je connaissais, le Maydrit. Choisi parce que je le connaissais, point de départ pour de multiples destinations ces dernières années, Mexico, New-York, Kuala Lumpur, et qui tourne au ralenti, est en péril à l’instar des compagnies d’aviation.