Bras 3

Sauf que la phys­io­thérapeute s’est trompée. J’ai habité une année un apparte­ment en face des Urgences médi­cales du vil­lage, je sais où elles se trou­vent: en face de mon ancien apparte­ment. Elle m’en­voie à Bena­gal­bón, j’y vais. Ce qui en dit long sur l’as­cen­dant sym­bol­ique des gens du méti­er; moi-même je m’y fais pren­dre. Donc, j’en­tre là où je devais entr­er, l’in­fir­mi­er note mon nom sur la liste d’at­tente et me fait asseoir dans un couloir. Manque de chance (je n’ai plus de cerveau), c’est l’heure du repas, les urgen­tistes sont au restau­rant. Un  heure trente s’é­coule. Une médecin me reçoit, son assis­tant bande le bras. A la sor­tie, je demande à pay­er. “Pay­er? Hom­bre, ici on ne paie pas!”. Je note que les fois précé­dentes, à Puente, c’é­tait la même chose. Gêné, j’avais alors insisté pour que l’on m’en­voie une fac­ture: elle n’est jamais venue.