Ma belle-mère aime les bus et les trams. Ils circulent vite et bien, vous déposent ici et là, sont gratuits pour les aînés, avantage dont Monpère profite l’air content. N’en demeure pas moins, quand je dis “jamais je n’ai pris un bus de ville en Suisse!”, Monpère répond: “moi non plus”. Heureux principe que celui de tout faire à pied, car, je le vérifie dans Budapest, comme ma belle-mère m’entraîne en direction des monuments, administrations, supermarchés et restaurant à bords de trams et de bus, rien de plus ankylosant pour qui espère garder les idées claires que ce ballotement pendant de longues minutes de ces corps tièdes et silencieux, et désormais masqués. L’honnêteté oublie à ajouter que pour rejoindre une adresse où se trouve un service réputé meilleur il faut parcourir de grandes distances. Pas un service original, non! Une pâtisserie qui fait de meilleurs gâteaux ou un cordonnier qui répare moins cher. Cette façon d’aller chercher à deux heures de route ce que l’on imaginerait obtenir dans la rue même, je l’ai vécu à Mexico. Alors, nous allions en voiture (le métro n’était pas encore développé) et le plus souvent en convoi. Rapidement me venait l’envie d’abandonner. Quel plaisir à manger un gâteau qu’il faut aller acheter à 40 kilomètres?