Budapest 6

Ma belle-mère aime les bus et les trams. Ils cir­cu­lent vite et bien, vous déposent ici et là, sont gra­tu­its pour les aînés, avan­tage dont Mon­père prof­ite l’air con­tent. N’en demeure pas moins, quand je dis “jamais je n’ai pris un bus de ville en Suisse!”, Mon­père répond: “moi non plus”. Heureux principe que celui de tout faire à pied, car, je le véri­fie dans Budapest, comme ma belle-mère m’en­traîne en direc­tion des mon­u­ments, admin­is­tra­tions, super­marchés et restau­rant à bor­ds de trams et de bus, rien de plus anky­losant pour qui espère garder les idées claires que ce bal­lote­ment pen­dant de longues min­utes de ces corps tièdes et silen­cieux, et désor­mais masqués. L’hon­nêteté oublie à ajouter que pour rejoin­dre une adresse où se trou­ve un ser­vice réputé meilleur il faut par­courir de grandes dis­tances. Pas un ser­vice orig­i­nal, non! Une pâtis­serie qui fait de meilleurs gâteaux ou un cor­don­nier qui répare moins cher. Cette façon d’aller chercher à deux heures de route ce que l’on imag­in­erait obtenir dans la rue même, je l’ai vécu à Mex­i­co. Alors, nous allions en voiture (le métro n’é­tait pas encore dévelop­pé) et le plus sou­vent en con­voi. Rapi­de­ment me venait l’en­vie d’a­ban­don­ner. Quel plaisir à manger un gâteau qu’il faut aller acheter à 40 kilomètres?