Budapest 4

Les brasseries sont d’in­flu­ence vien­noise. Quelques unes sont anci­ennes, d’autres le pré­ten­dent. L’at­mo­sphère est la même: feu­trée, per­son­nelle. Un habitué des restau­rants suiss­es, ital­iens, a for­tiori espag­nols, hésite à pouss­er la porte. De la rue, l’in­térieur est sous-exposé. Les jalousies sont tirées, il y a des rideaux, sur les gar­ni­tures de radi­a­teurs des plantes en pots . En salle, un buf­fet, par­fois un vais­se­li­er ou une hor­loge. Au sol des tapis, con­tre les parois boisées des pein­tures. Le garçon qui vous accueille n’a peut-être jamais enten­du par­ler de rentabil­ité. Vous entrez parce que vous avez l’en­vie de manger. Il vous fait asseoir, lente­ment, pro­pose la carte avec mod­estie: “avez-vous seule­ment envie de vous repos­er?” sem­ble-t-il deman­der. D’ailleurs, il n’y a pas d’ho­raire. Le ser­vice est en con­tinu. Un club de tri­co­teuses boit le thé, vous découpez une viande. Ces sen­sa­tions sont encore plus vives ces jours où la con­som­ma­tion est en berne, les touristes absents.