Freud

“Hel­mut Schulze a sig­nalé ce fait sur­prenant que ni le mot ni le con­cept de joie n’ap­pa­rais­sent chez Freud. Il con­naît ls jouis­sance mais non la joie. Lorsque, dit Schulze, on accède au som­met d’une mon­tagne dif­fi­cile à gravir, avec des mus­cles douloureux, des doigts abîmés par l’escalade et la per­spec­tive d’af­fron­ter bien­tôt les risques et les dif­fi­cultés plus grands de la descente, il ne s’ag­it pas alors de jouis­sance mais bien de la plus grande joie pens­able. On peut, à la rigueur , par­venir à la jouis­sance sans acquit­ter le prix d’un tra­vail rude et pénible, mais non pas à la joie, cette “mer­veilleuse étin­celle divine”. Kon­rad Lorenz, les Huit pêchés capitaux.