Amour-déni

Ce que dit Ionesco dans ses Notes me paraît s’adapter idéale­ment à la séquence poli­tique qui défait minute après minute nos vies depuis plus d’un an: “Si je fai­sais sem­blant d’aimer ce que je déteste, je détesterais moins, j’aimerais peut-être, je me lais­serais faire, je me lais­serais vio­l­er, je fini­rais par ador­er. Il me suf­fit de dire que je ne suis pas vain­cu par l’o­gre mais que l’o­gre n’est pas un ogre et qu’il est amour, qu’il est la révo­lu­tion béné­fique. C’est ain­si qu’on s’en sort. C’est ain­si qu’on adopte les tyrans.”