Nous tentons d’entrer en Bosnie-Herzégovine par la douane bricolée de Metkovic. La route traverse le village, passe sous un pont sans éclairage, abouti devant un poste. Un tracteur, des hommes assis sur des pliants, une cuve de gasoil, pas de barrière. Deux officiels sont assis dos à dos dans une cabine téléphonique. L’un est Croate, l’autre Bosniaque. Je tends les passeports au premier, il me les rend. Le second les garde en main, exige les tests sanitaires. Evola me tend nos documents périmés depuis une semaine. Manque de chance, le douanier est jeune et consciencieux. Il lit. Il cherche. Il trouve. Nous sommes refoulés.