Comment résumer mieux le caractère des Espagnols que par cette anecdote? Près de la bouche de Métro Alonso Martinez, j’attends les enfants. Devant moi marche lentement, penché sur son téléphone, un jeune. Dans l’instant, il n’a semble-t-il aucune notion de l’environnement. Or, il se dirige vers un bus dont le chauffeur maintient la porte ouverte pour charger de possibles retardataires. Ayant jugé que le jeune est de ceux-là, mais qu’il va trop lentement, le chauffeur lance sans impatience mais à force voix: “Te vienes ?”. Surpris, cherchant qui l’apostrophe, le jeune d’une voix plus forte encore: “No! Gracias hombre!”.