Manifestations de couleur 2

A l’év­i­dence, bonnes et mau­vais­es man­i­fes­ta­tions doivent être dis­tin­guées; écolo­gie, minorités, femmes d’un côté, con­tes­ta­tion de l’ar­bi­traire d’E­tat, du mod­èle social, de l’im­mi­gra­tion de l’autre côté. Aux ordres, la police frappe ici (gilets jaunes), met le genou à terre là (pop­u­la­tions noires). Les bonnes man­i­fes­ta­tions attirent de vraies per­son­nes qui ont des idées, des reven­di­ca­tions et une per­son­nal­ité mais qui à leur insu jouent un rôle: celui du man­i­fes­tant qui rem­plit un cahi­er des charges. Il s’ag­it d’un ser­vice que les mil­i­tants obses­sion­nels, les sans-cri­tique et les jeunes niais ren­dent au pou­voir. Preuve facile: le droit don­né aux élèves de quit­ter l’é­cole pour aller se join­dre aux cortèges “pour le cli­mat”. L’ef­fet recher­ché et obtenu est la matéri­al­i­sa­tion dans les rues d’une idéolo­gie arti­fi­cielle (non pas fon­da­men­tale­ment — il existe un mou­ve­ment écol­o­giste, d’au­then­tiques défenseurs des noirs, de véri­ta­bles fémin­istes–  mais dans sa forme poli­tique immé­di­ate). Les relais de pro­pa­gande du pou­voir mon­trent en util­isant ces défilés comme autant de témoins d’au­then­tic­ité l’idéolo­gie d’E­tat qu’ils n’au­raient pu cau­tion­ner a pri­ori sans éveiller les soupçons.