Lacis de routes, chemins, giratoires fraîchement coulés sur les prés. Empreintes noires de bitume qui brillent au soleil. Innombrables aux alentours de la capitale pendant la curée immobilière des dernières années du règne de Franco, ces tracés attendaient en silence bâtiments, bureaux, supermarchés, écoles. C’étaient à l’échelle d’un aéroport autant de répliques de ces tapis de jeux pour nourrissons tamponnés de couleurs et de flèches. En plus abstrait. Il n’y venait personne car la route de liaison avec le centre de la ville n’existait pas. Un lieu d’imagination.