Le virus est le signe d’une société gravement malade. La maladie étant devenue en quelques mois l’instrument de gouvernance de qui recherche le profit plutôt que la vie, il ne faut espérer aucun remède. Ce virus sous contrôle, un autre apparaîtra et ainsi de suite jusqu’à l’atonie ou à l’effondrement du corps social sous le poids de la misère symbolique (telle l’URSS des années 1990). A cette maladie politique, il ne peut y avoir qu’un remède politique. Si le discours sanitaire sert ici de leurre — il suffirait de soigner — son effet est surréel, c’est à dire plus puissant que toute idéologie : renforcement des fortunes, neutralisation des classes moyennes, captation des avoirs individuels, soumission à l’arbitraire en Europe, suivisme coupable en Suisse. Attitudes qui augurent d’un électro-capitalisme de type féodal basé sur l’exploitation des robots et des immigrés avec sa conséquence fatale, l’emprisonnement psychologique du reliquat de population.