An 2 (XXXII)

Le virus est le signe d’une société grave­ment malade. La mal­adie étant dev­enue en quelques mois l’in­stru­ment de gou­ver­nance de qui recherche le prof­it plutôt que la vie, il ne faut espér­er aucun remède. Ce virus sous con­trôle, un autre appa­raî­tra et ain­si de suite jusqu’à l’a­tonie ou à l’ef­fon­drement du corps social sous le poids de la mis­ère sym­bol­ique (telle l’URSS des années 1990). A cette mal­adie poli­tique, il ne peut y avoir qu’un remède poli­tique. Si le dis­cours san­i­taire sert ici de leurre — il suf­fi­rait de soign­er — son effet est sur­réel, c’est à dire plus puis­sant que toute idéolo­gie : ren­force­ment des for­tunes, neu­tral­i­sa­tion des class­es moyennes, cap­ta­tion des avoirs indi­vidu­els, soumis­sion à l’ar­bi­traire en Europe, suiv­isme coupable en Suisse. Atti­tudes qui augurent d’un élec­tro-cap­i­tal­isme de type féo­dal basé sur l’ex­ploita­tion des robots et des immi­grés avec sa con­séquence fatale, l’emprisonnement psy­chologique du reli­quat de population.