Fatigué d’entendre qu’il ne faut pas afficher ceci, pas cela, que le revenu et la situation, notre situation d’entreprise en dépend, fatigué d’entendre que l’argent (que je reçois volontiers, fruit régulier du travail) a une couleur chaque jour mieux définie, bientôt brevetée, une odeur et un émissaire, et que l’on ne peut en Suisse travailler pour tout un chacun si l’on veut continuer de travailler, j’appelle le débouté des affiches, un annonceur politique, partie prenant au débat qui fait rage dans le contexte de la fausse crise sanitaire, demande combien il a d’unités à poser, les reçois le lendemain matin et roule onze heures entre Genève et Sierre, scotch en main, matériel dans la sacoche latérale, afin de tartiner au rythme de la course à pied les murs endormis de nos villes.