An 2 (IX)

Si, tout bon­nement, cha­cun jugeait dans son for intérieur com­mode de s’en remet­tre au gou­verne­ment, de croire que le gou­verne­ment sait, de se con­va­in­cre qu’il sait, pour cela de faire taire ses objec­tions et de refuser d’en­ten­dre celle des autres? Se pose alors la ques­tion: peut-on ne pas croire puisque rien n’est vis­i­ble? Où sont les morts, les asphyx­iés, les tombants, les cer­cueils, les enter­rés, les réan­imés? Pas sous nos yeux. Il ne reste qu’à croire. Piège impec­ca­ble — si c’en est un.