Picaresque (2)

Tou­jours occupé à écrire La Table. Sans pré­cip­i­ta­tion ni sen­ti­ment de devoir. L’e­sprit est bon­homme, ce qui ne me ressem­ble pas. A vrai dire, je n’y pense qu’au moment d’ou­vrir sur la table l’un de ces grands cahiers de dessin chi­nois. Couché à l’hor­i­zon­tale, il per­met d’écrire de longues phras­es. Je fais cela au sty­lo, avec sur le côté un ordi­na­teur qui affiche des cartes car je n’ai aucune­ment en tête la géo­gra­phie du plateau Tolé­dan, lieu de l’ac­tion Cet après-midi, j’at­teignais à peu près la moitié du texte et tirais mon per­son­nage, l’ébéniste Paco dont la couille gauche a la taille d’un mel­on, d’une affaire dif­fi­cile: caché der­rière une pierre au milieu de la forêt, là où les bûcherons ont dressé leur camp, il lui fal­lait échap­per à leur vin­dicte. Or, Paco est lent, très lent. D’ailleurs il ne marche plus (le hand­i­cap de la couille), il rampe.