Toujours occupé à écrire La Table. Sans précipitation ni sentiment de devoir. L’esprit est bonhomme, ce qui ne me ressemble pas. A vrai dire, je n’y pense qu’au moment d’ouvrir sur la table l’un de ces grands cahiers de dessin chinois. Couché à l’horizontale, il permet d’écrire de longues phrases. Je fais cela au stylo, avec sur le côté un ordinateur qui affiche des cartes car je n’ai aucunement en tête la géographie du plateau Tolédan, lieu de l’action Cet après-midi, j’atteignais à peu près la moitié du texte et tirais mon personnage, l’ébéniste Paco dont la couille gauche a la taille d’un melon, d’une affaire difficile: caché derrière une pierre au milieu de la forêt, là où les bûcherons ont dressé leur camp, il lui fallait échapper à leur vindicte. Or, Paco est lent, très lent. D’ailleurs il ne marche plus (le handicap de la couille), il rampe.