Longue barre d’immeubles surmontée de grues. Sur les toits, des centaines d’ouvriers. Ils dirigent la levée d’un paquebot. Les treuils enroulent, les bras pivotent, la coque du navire craque. Le paquebot est hissé le long des façades sous le regard de milliers d’habitants. Mais le poids est lourd, trop lourd. Un balcon se fissure, puis un pan de mur, l’immeuble entier menace de s’effondrer. Gala habite un studio au douzième. Je cours, je pénètre dans l’épicerie: “Mon portable est cassé, que l’on me prête un téléphone! Vite, un téléphone…!”. Une Sud-américaine range ostensiblement le sien. Je me précipite, elle tourne le dos. Une vieille dame, aux personnes de la boutique: “qui est-il, pourquoi lui prêter un téléphone!”. “C’est Gala, je crie, l’immeuble va s’écrouler, tout les locataires mourront!”, et je récite son numéro: “00–41-718…”. Une gamine ouvre son sac, prend son téléphone, consulte ses messages.… “Pitié! Mademoiselle…!” Lentement, très lentement, la gamine: “Bon, bon, voilà… Quel numéro vous dites…?” “Zéro, zéro… quarante et un… sept-cent dix-huit…” Elle recule: “mais, c’est à l’étranger ça! Vous offrez quelles garanties en somme?”.