Course

Assez de cette mal­adie qui me vaut d’être sans cesse fatigué, nav­iguant entre le lit et la cui­sine, où je m’en­fonce dans le canapé, regar­dant à la télévi­sion, faute d’autre chose, des par­ties de bil­lard (com­plex­es), de ping-pong (vir­tu­os­es) et des pour­suites en vélo­drome (sans intérêt). Lorsque je décroche, je retourne dans la cham­bre. Après deux semaines lumineuses et douces, Umag est dans les embruns. Comme la seule chauf­ferie con­siste dans un ven­ti­la­teur d’aire chaud, j’ai l’im­pres­sion d’habiter une baig­noire. En fin de journée, Aplo s’in­forme par télé­phone de mon état. J’i­rai courir une quin­zaine de kilo­mètres le lende­main lui dis-je, nous ver­rons si cela me vaut l’hôpi­tal ou la remise sur pieds. D’ailleurs, il faut que les deux sœurs pro­prié­taires de notre apparte­ment de la Plaza Vene­tia soient ras­surées; Gala a cru bon de leur dire que j’é­tais grip­pé et elles se sont inquiétées: vais-je apporter le virus dans Umag?