Suisse

“Vous vivez dans le meilleur pays du monde”, nous a‑t-on dit. Evidem­ment: c’est por­teur. Puis, on nous a répété: “le meilleur pays du monde!”. Tou­jours aus­si por­teur. Après quoi, les autorités ont importé des gens moins doués. Il va de soi, pour leur bien. Qui détient le meilleur doit se faire un devoir: aider. Aus­si faut-il généralis­er l’aide. Com­ment s’y oppos­er? C’est humain. Ne sommes-nous pas, entre tous les humains, les meilleurs? Notre pays a des capac­ité d’aide infinies. Il est le meilleur. Dont acte. Impor­ta­tion de ces mis­érables, vic­times des meilleurs, qui sont la lie de l’hu­man­ité: les négroïdes, les mahomé­tans, les hin­douistes, les cau­casiens, les estropiés, les maffieux, les déviés, les anal­phabètes, les crim­inogènes. Cela ne suf­fit pas. L’hu­man­ité est plus grande que ces excep­tions. Alors nous avons ouvert les vannes : est venu qui voulait con­naître, prof­iter, exploiter, vam­piris­er le meilleur pays du monde. A l’ar­rivée qu’avons-nous? De l’ar­gent. Mais encore? Une poubelle sociale. Qui demeure, nous dit-on, le meilleur pays du monde.