“Vous vivez dans le meilleur pays du monde”, nous a‑t-on dit. Evidemment: c’est porteur. Puis, on nous a répété: “le meilleur pays du monde!”. Toujours aussi porteur. Après quoi, les autorités ont importé des gens moins doués. Il va de soi, pour leur bien. Qui détient le meilleur doit se faire un devoir: aider. Aussi faut-il généraliser l’aide. Comment s’y opposer? C’est humain. Ne sommes-nous pas, entre tous les humains, les meilleurs? Notre pays a des capacité d’aide infinies. Il est le meilleur. Dont acte. Importation de ces misérables, victimes des meilleurs, qui sont la lie de l’humanité: les négroïdes, les mahométans, les hindouistes, les caucasiens, les estropiés, les maffieux, les déviés, les analphabètes, les criminogènes. Cela ne suffit pas. L’humanité est plus grande que ces exceptions. Alors nous avons ouvert les vannes : est venu qui voulait connaître, profiter, exploiter, vampiriser le meilleur pays du monde. A l’arrivée qu’avons-nous? De l’argent. Mais encore? Une poubelle sociale. Qui demeure, nous dit-on, le meilleur pays du monde.